Planète Logikdys : Le monde où l'anglais devient magique pour les DYS avec Christine Ouvrard. (c) Christine Ouvrard.
Titulaire d'une maîtrise de Langues Etrangères Appliquées (LEA), Christine Ouvrard dispense des cours particuliers d'anglais aux élèves dyslexiques et multidys depuis janvier 2010. Elle est également l'auteure de cette méthode innovante et incroyable, "planète Logikdys". C'est donc une méthode, hors norme, révolutionnaire qui a déjà fait ses preuves. Mais quels en sont les secrets ?
La magie de sa méthode : apprendre la grammaire sans ne jamais utiliser de termes grammaticaux abstraits. A la place, une histoire est racontée en français, dont les personnages représentent les règles grammaticales anglaises à apprendre. Ces personnages sont également disponibles sous forme de cartes que l'élève peut poser devant lui, sur la table. Les cours sont également représentés sous forme de tableaux dans lesquels apparaissent la règle grammaticale et les "personnages" associés.
Tout est basé sur la représentation visuelle que ces enfants savent sur-développer. Les cartes apportent un côté "tactile" et permettent aux enfants de se concentrer sur la règle à apprendre. Grâce à cette technique, les règles grammaticales sont comprises et mémorisées. A la maison, le cours peut être facilement retravaillé avec les parents, qui se prennent au jeu car le cours devient accessible à toute la famille. Ils peuvent relire l'histoire avec l'enfant et montrer leur intérêt à cette technique innovante, ce qui ne peut qu'encourager l'enfant à apprendre l'anglais.
Interview avec un professeur plein de magie et de générosité avec qui sourire et résultats, ainsi que le goût d'apprendre en toute facilité sont inséparables !
La magie de sa méthode : apprendre la grammaire sans ne jamais utiliser de termes grammaticaux abstraits. A la place, une histoire est racontée en français, dont les personnages représentent les règles grammaticales anglaises à apprendre. Ces personnages sont également disponibles sous forme de cartes que l'élève peut poser devant lui, sur la table. Les cours sont également représentés sous forme de tableaux dans lesquels apparaissent la règle grammaticale et les "personnages" associés.
Tout est basé sur la représentation visuelle que ces enfants savent sur-développer. Les cartes apportent un côté "tactile" et permettent aux enfants de se concentrer sur la règle à apprendre. Grâce à cette technique, les règles grammaticales sont comprises et mémorisées. A la maison, le cours peut être facilement retravaillé avec les parents, qui se prennent au jeu car le cours devient accessible à toute la famille. Ils peuvent relire l'histoire avec l'enfant et montrer leur intérêt à cette technique innovante, ce qui ne peut qu'encourager l'enfant à apprendre l'anglais.
Interview avec un professeur plein de magie et de générosité avec qui sourire et résultats, ainsi que le goût d'apprendre en toute facilité sont inséparables !
Interview avec Christine Ouvrard.
Interview avec Christine Ouvrard. (c) Christine Ouvrard.
- Pourquoi la dyslexie est un sujet qui vous à particulièrement intéressé (ou touché) ?
J'ai été pendant quinze ans bénévole dans une association s'occupant d'enfants handicapés et j'ai également rencontré beaucoup de parents qui avaient aussi des enfants dyslexiques. Ils m'ont expliqué à quel point c'était un "parcours du combattant" avec leur enfant dyslexique. J'ai alors commencé à m'intéresser à ce problème et à me renseigner sur la dyslexie. J'ai même suivi un stage de formation d'une semaine à la méthode de Ron Davis, qui est une méthode qui vise à apprendre à maîtriser sa dyslexie pour en faire un atout. Par la suite, en tant que remplaçante de professeurs d'anglais en collège et lycée, j'ai bien évidemment été confrontée au problème de la dyslexie.
- Comment en êtes-vous venu à dispenser des cours particuliers d'anglais aux élèves dyslexiques en tant que travailleur indépendant ?
J'ai voulu utiliser ma méthode en classe (qui, à l'époque, n'en était qu'aux balbutiements !), mais, cet apprentissage étant "hors convention", c'était compliqué. Alors, afin de pouvoir aider au mieux ces enfants et d'être libre d'utiliser ma méthode d'apprentissage comme je le souhaitais, j'ai décidé de m'installer en tant que profession libérale.
- Parlons de votre méthode, comment vous est venu l’idée de la créer et comment l’avez vous concrétisée ?
Cette méthode est née du travail de réflexion que j'ai été amené à faire face aux difficultés d'apprentissage spécifiques de mes élèves. Je les ai interrogés pour savoir ce qui leur posait problème dans leur apprentissage et comment ils souhaiteraient que les choses changent. Il s'est avéré que ces enfants avaient besoin de concret, de représentations sous forme d'images et d'explications claires. Ils avaient besoin de cours sans termes grammaticaux qui les mettent en "perdition". Ils avaient besoin que je "décortique" tout. Ils avaient besoin de ludique. Ils avaient besoin de manipuler, voire de mimer. J'ai alors commencé à inventer mon histoire (certains élèves m'ont donné des idées !) et à créer ma méthode. Au début, j'ai utilisé des figurines à la place des cartes, mais, lorsque j'ai voulu faire éditer mon livre (à la demande de mes élèves !), il s'est avéré que c'était trop compliqué de faire créer 54 figurines par livre et j'avais besoin de l'effigie des personnages dans les tableaux de ma grammaire. J'ai alors fait appel à un jeune dessinateur, très doué (Stanislas Le Stang) qui a réalisé l'effigie des personnages et les cartes.
- Qu’avez-vous appris pendant la création de votre méthode ?
J'ai appris qu'il existe une multitude de façons d'apprendre et que tout est question de pédagogie. Il faut juste "trouver la porte d'entrée" de la compréhension et de la mémorisation pour tout changer.
- Qu’est qui vous plaît le plus dans cette méthode et en tant qu’enseignante pour les DYS de manière générale ?
L'utilisation des cartes est un moment que j'apprécie beaucoup car il permet de m'assurer que l'élève a tout compris. C'est un moment ludique très apprécié aussi des élèves. C'est également l'étape qui va permettre le passage à l'oral, le moment où l'élève se dit : "je parle anglais sans faire d'erreurs". C'est un moment de complicité et de partage d'émotions. C'est pourquoi cette étape de la méthode me plaît beaucoup.
- Quels sont selon vous les clefs de réussite de cette méthode ?
La concrétisation d'un langage abstrait est la clé principale de la réussite de cette méthode. L'accessibilité aux mémoires visuelle, auditive et kinesthésique découle de cette concrétisation. Le côté ludique de la méthode par l'utilisation des cartes est également une des clés de la réussite de cette méthode. En comprenant et en jouant, l'élève est plus concentré et sa motivation intrinsèque est renforcée.
- Comment s’est passé le processus d’écriture de votre méthode ? Comment avez-vous pris la décision de l’écriture ?
Le processus d'écriture a pris du temps. Il a tout d'abord fallu que je m'assure que l'histoire que j'avais inventée puisse avoir un sens permettant à l'élève de comprendre et mémoriser l'anglais. Comme il s'agit d'une grammaire expliquant les temps du présent, du passé et du futur, il fallait que l'histoire puisse se décliner à tous les temps. C'est pourquoi, cette grammaire est une sorte de "conte" dans lequel il arrive pleins d'aventures aux personnages. Ce sont ces aventures qui permettent d'expliquer les temps du passé, du présent et du futur. Il y a en tout 28 chapitres dans ma grammaire, soit 28 règles grammaticales.
- Qu’est-ce qui selon vous ou selon vos résultats plaît le plus à vos étudiants lorsqu’ils appliquent cette méthode ?
Les étudiants sont intéressés dès le début de l'utilisation de la méthode parce qu'ils se rendent tout de suite compte qu'ils vont apprendre "autrement". L'histoire leur apporte la sensation de comprendre, les tableaux à l'effigie des personnages confirment cette compréhension et l'étape des cartes apporte le côté ludique et le "je maîtrise" de la méthode. La mise en sens leur apporte la satisfaction d'avoir réussi.
- Comment désirez-vous, sur du court et long terme, développer ‘’Planète LogikDys’’ ?
Afin d'aider un maximum d'enfants, j'aimerais que cette méthode, à ce jour éprouvée par plus de 400 élèves dyslexiques, multidys, voire autistiques puisse être connue d'un plus grand nombre. Nous avons la chance à notre époque d'avoir à notre disposition de nombreux outils de communication, dont internet. Autant s'en servir.
- Quels sont les moments que vous aimez le plus dans votre métier avec les DYS et les plus gros challenges ?
La réussite de mes élèves et le bonheur de leurs parents devant leur épanouissement est un moment de fierté et de plénitude pour moi. Face à un élève en grande difficulté, réussir à "trouver une porte d'entrée" et le voir s'épanouir est un moment très fort. Et ce, d'autant plus que les résultats "hors norme" obtenus par l'utilisation de ma méthode font que je suis toujours en relation avec mes anciens élèves.
- Quel est votre meilleur souvenir concernant l’application de cette méthode (une progression en anglais chez un élève qui vous aurait marqué) ?
Mon meilleur souvenir est celui d'un élève qui avait intégré un collège spécialisé dans la dyslexie et qui n'avait commencé à avoir une initiation en anglais qu'en 4ème. Au lycée, son anglais était catastrophique. Il avait même dû abandonner cette langue et avait fait une demande de dérogation au bac. Souhaitant travailler dans l'ingénierie, il savait que l'anglais était important pour son avenir professionnel et que sans anglais, il devrait renoncer à son projet. C'est dans ce contexte que cet élève a pris contact avec moi à la fin de sa première. Nous avons profité des vacances scolaires pour tout reprendre à zéro en utilisant ma méthode. Cela lui a donné une vision claire des choses et lui a permis de mémoriser les bases. En classe de terminale, il a décidé de suivre les cours d'anglais scolaires et j'ai continué à l'aider dès qu'il en avait besoin. L'année suivante, il a intégré un IUT et a suivi les cours d'anglais normalement. Il était parmi les meilleurs de sa classe avec une moyenne de 17/20. Il a fait son stage de fin d'étude d'IUT dans un laboratoire de la Nottingham Trent university et son stage de recherche en ingénierie, dans un laboratoire d'Harvard. Il travaille actuellement comme ingénieur de recherche dans la rénovation énergétique des bâtiments. Je suis actuellement toujours en contact avec cet élève et sa famille.
- Un dernier mot ? Ne jamais se décourager !
J'ai été pendant quinze ans bénévole dans une association s'occupant d'enfants handicapés et j'ai également rencontré beaucoup de parents qui avaient aussi des enfants dyslexiques. Ils m'ont expliqué à quel point c'était un "parcours du combattant" avec leur enfant dyslexique. J'ai alors commencé à m'intéresser à ce problème et à me renseigner sur la dyslexie. J'ai même suivi un stage de formation d'une semaine à la méthode de Ron Davis, qui est une méthode qui vise à apprendre à maîtriser sa dyslexie pour en faire un atout. Par la suite, en tant que remplaçante de professeurs d'anglais en collège et lycée, j'ai bien évidemment été confrontée au problème de la dyslexie.
- Comment en êtes-vous venu à dispenser des cours particuliers d'anglais aux élèves dyslexiques en tant que travailleur indépendant ?
J'ai voulu utiliser ma méthode en classe (qui, à l'époque, n'en était qu'aux balbutiements !), mais, cet apprentissage étant "hors convention", c'était compliqué. Alors, afin de pouvoir aider au mieux ces enfants et d'être libre d'utiliser ma méthode d'apprentissage comme je le souhaitais, j'ai décidé de m'installer en tant que profession libérale.
- Parlons de votre méthode, comment vous est venu l’idée de la créer et comment l’avez vous concrétisée ?
Cette méthode est née du travail de réflexion que j'ai été amené à faire face aux difficultés d'apprentissage spécifiques de mes élèves. Je les ai interrogés pour savoir ce qui leur posait problème dans leur apprentissage et comment ils souhaiteraient que les choses changent. Il s'est avéré que ces enfants avaient besoin de concret, de représentations sous forme d'images et d'explications claires. Ils avaient besoin de cours sans termes grammaticaux qui les mettent en "perdition". Ils avaient besoin que je "décortique" tout. Ils avaient besoin de ludique. Ils avaient besoin de manipuler, voire de mimer. J'ai alors commencé à inventer mon histoire (certains élèves m'ont donné des idées !) et à créer ma méthode. Au début, j'ai utilisé des figurines à la place des cartes, mais, lorsque j'ai voulu faire éditer mon livre (à la demande de mes élèves !), il s'est avéré que c'était trop compliqué de faire créer 54 figurines par livre et j'avais besoin de l'effigie des personnages dans les tableaux de ma grammaire. J'ai alors fait appel à un jeune dessinateur, très doué (Stanislas Le Stang) qui a réalisé l'effigie des personnages et les cartes.
- Qu’avez-vous appris pendant la création de votre méthode ?
J'ai appris qu'il existe une multitude de façons d'apprendre et que tout est question de pédagogie. Il faut juste "trouver la porte d'entrée" de la compréhension et de la mémorisation pour tout changer.
- Qu’est qui vous plaît le plus dans cette méthode et en tant qu’enseignante pour les DYS de manière générale ?
L'utilisation des cartes est un moment que j'apprécie beaucoup car il permet de m'assurer que l'élève a tout compris. C'est un moment ludique très apprécié aussi des élèves. C'est également l'étape qui va permettre le passage à l'oral, le moment où l'élève se dit : "je parle anglais sans faire d'erreurs". C'est un moment de complicité et de partage d'émotions. C'est pourquoi cette étape de la méthode me plaît beaucoup.
- Quels sont selon vous les clefs de réussite de cette méthode ?
La concrétisation d'un langage abstrait est la clé principale de la réussite de cette méthode. L'accessibilité aux mémoires visuelle, auditive et kinesthésique découle de cette concrétisation. Le côté ludique de la méthode par l'utilisation des cartes est également une des clés de la réussite de cette méthode. En comprenant et en jouant, l'élève est plus concentré et sa motivation intrinsèque est renforcée.
- Comment s’est passé le processus d’écriture de votre méthode ? Comment avez-vous pris la décision de l’écriture ?
Le processus d'écriture a pris du temps. Il a tout d'abord fallu que je m'assure que l'histoire que j'avais inventée puisse avoir un sens permettant à l'élève de comprendre et mémoriser l'anglais. Comme il s'agit d'une grammaire expliquant les temps du présent, du passé et du futur, il fallait que l'histoire puisse se décliner à tous les temps. C'est pourquoi, cette grammaire est une sorte de "conte" dans lequel il arrive pleins d'aventures aux personnages. Ce sont ces aventures qui permettent d'expliquer les temps du passé, du présent et du futur. Il y a en tout 28 chapitres dans ma grammaire, soit 28 règles grammaticales.
- Qu’est-ce qui selon vous ou selon vos résultats plaît le plus à vos étudiants lorsqu’ils appliquent cette méthode ?
Les étudiants sont intéressés dès le début de l'utilisation de la méthode parce qu'ils se rendent tout de suite compte qu'ils vont apprendre "autrement". L'histoire leur apporte la sensation de comprendre, les tableaux à l'effigie des personnages confirment cette compréhension et l'étape des cartes apporte le côté ludique et le "je maîtrise" de la méthode. La mise en sens leur apporte la satisfaction d'avoir réussi.
- Comment désirez-vous, sur du court et long terme, développer ‘’Planète LogikDys’’ ?
Afin d'aider un maximum d'enfants, j'aimerais que cette méthode, à ce jour éprouvée par plus de 400 élèves dyslexiques, multidys, voire autistiques puisse être connue d'un plus grand nombre. Nous avons la chance à notre époque d'avoir à notre disposition de nombreux outils de communication, dont internet. Autant s'en servir.
- Quels sont les moments que vous aimez le plus dans votre métier avec les DYS et les plus gros challenges ?
La réussite de mes élèves et le bonheur de leurs parents devant leur épanouissement est un moment de fierté et de plénitude pour moi. Face à un élève en grande difficulté, réussir à "trouver une porte d'entrée" et le voir s'épanouir est un moment très fort. Et ce, d'autant plus que les résultats "hors norme" obtenus par l'utilisation de ma méthode font que je suis toujours en relation avec mes anciens élèves.
- Quel est votre meilleur souvenir concernant l’application de cette méthode (une progression en anglais chez un élève qui vous aurait marqué) ?
Mon meilleur souvenir est celui d'un élève qui avait intégré un collège spécialisé dans la dyslexie et qui n'avait commencé à avoir une initiation en anglais qu'en 4ème. Au lycée, son anglais était catastrophique. Il avait même dû abandonner cette langue et avait fait une demande de dérogation au bac. Souhaitant travailler dans l'ingénierie, il savait que l'anglais était important pour son avenir professionnel et que sans anglais, il devrait renoncer à son projet. C'est dans ce contexte que cet élève a pris contact avec moi à la fin de sa première. Nous avons profité des vacances scolaires pour tout reprendre à zéro en utilisant ma méthode. Cela lui a donné une vision claire des choses et lui a permis de mémoriser les bases. En classe de terminale, il a décidé de suivre les cours d'anglais scolaires et j'ai continué à l'aider dès qu'il en avait besoin. L'année suivante, il a intégré un IUT et a suivi les cours d'anglais normalement. Il était parmi les meilleurs de sa classe avec une moyenne de 17/20. Il a fait son stage de fin d'étude d'IUT dans un laboratoire de la Nottingham Trent university et son stage de recherche en ingénierie, dans un laboratoire d'Harvard. Il travaille actuellement comme ingénieur de recherche dans la rénovation énergétique des bâtiments. Je suis actuellement toujours en contact avec cet élève et sa famille.
- Un dernier mot ? Ne jamais se décourager !